Neurobiologie des troubles de l’humeur

Leaders d'axe

Linda Booij

Linda Booij
Université de Montréal

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Benoit Labonté
Université Laval

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Ces derniĂšres dĂ©cennies, des progrĂšs significatifs ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s dans notre comprĂ©hension des dimensions neurobiologiques de l’humeur et de ses caractĂ©ristiques d’anormalitĂ©. De mĂȘme, nous avons appris beaucoup sur les fondements biologiques de la suicidalitĂ© et sa diathĂšse.

En outre, au cours des annĂ©es rĂ©centes, nous avons commencĂ© Ă  saisir comment les expĂ©riences vĂ©cues influent de façon importante sur le cerveau et dĂ©clenchent des processus molĂ©culaires rĂ©gulateur de l’activitĂ© du gĂ©nome. L’ensemble de ces processus, que l’on qualifie d’épigĂ©nĂ©tiques, ont permis un nouveau dialogue entre chercheurs de diverses disciplines et donnĂ© lieu Ă  un modĂšle conceptuel permettant d’aborder l’interaction de l’environnement et du gĂ©nome.De 2009 Ă  2013, notre RĂ©seau a soutenu divers travaux contribuant Ă  l’approfondissement de notre comprĂ©hension des facteurs Ă©pigĂ©nĂ©tiques liĂ©s Ă  la vulnĂ©rabilitĂ© suicidaire. En y conjuguant maintenant les troubles de l’humeur, notre RĂ©seau entend poursuivre et approfondir les travaux antĂ©rieurs et en initier de nouveaux orientĂ©s par ses prioritĂ©s stratĂ©giques en neurobiologie.Par exemple, avec le dĂ©veloppement rapide de nouveaux traitements psychiatriques au niveau cĂ©rĂ©bral, il devient impĂ©ratif de mieux comprendre les bases neurales des troubles de l’humeur et des comportements suicidaires. Notre initiative stratĂ©gique sur la neurobiologie des troubles de l’humeur et du suicide bĂ©nĂ©ficiera de l’accĂšs aux Ă©chantillons de tissus cĂ©rĂ©braux bien caractĂ©risĂ©s de la Banque de cerveaux du QuĂ©bec et Ă  des ressources technologiques permettant des Ă©tudes d’imagerie de trĂšs haut calibre centrĂ©es sur les dimensions anatomiques des pathologies de l’humeur et du suicide et, plus important encore, de leurs manifestations communes et spĂ©cifiques.Une autre importante avenue de recherche concerne l’action des substances sur les idĂ©ations suicidaires. En usant d’approches neurobiologiques, nous examineront les mĂ©canismes par lesquels les substances accroissent les risques suicidaires.

Nous nous intĂ©resserons aussi Ă  la morphologie et Ă  la connectivitĂ© des cellules cĂ©rĂ©brales au niveau anatomique en recourant, sur des sujets vivants, Ă  des Ă©tudes d’imagerie cĂ©rĂ©brale par rĂ©sonance magnĂ©tique fonctionnelle (fMRI). D’autres Ă©tudes seront consacrĂ©es aux biomarqueurs molĂ©culaires des pathologies de l’humeur (la dĂ©pression) sur des modĂšles animaux.