Ces derniĂšres dĂ©cennies, des progrĂšs significatifs ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s dans notre comprĂ©hension des dimensions neurobiologiques de lâhumeur et de ses caractĂ©ristiques dâanormalitĂ©. De mĂȘme, nous avons appris beaucoup sur les fondements biologiques de la suicidalitĂ© et sa diathĂšse.
En outre, au cours des annĂ©es rĂ©centes, nous avons commencĂ© Ă saisir comment les expĂ©riences vĂ©cues influent de façon importante sur le cerveau et dĂ©clenchent des processus molĂ©culaires rĂ©gulateur de lâactivitĂ© du gĂ©nome. Lâensemble de ces processus, que lâon qualifie dâĂ©pigĂ©nĂ©tiques, ont permis un nouveau dialogue entre chercheurs de diverses disciplines et donnĂ© lieu Ă un modĂšle conceptuel permettant dâaborder lâinteraction de lâenvironnement et du gĂ©nome.De 2009 Ă 2013, notre RĂ©seau a soutenu divers travaux contribuant Ă lâapprofondissement de notre comprĂ©hension des facteurs Ă©pigĂ©nĂ©tiques liĂ©s Ă la vulnĂ©rabilitĂ© suicidaire. En y conjuguant maintenant les troubles de lâhumeur, notre RĂ©seau entend poursuivre et approfondir les travaux antĂ©rieurs et en initier de nouveaux orientĂ©s par ses prioritĂ©s stratĂ©giques en neurobiologie.Par exemple, avec le dĂ©veloppement rapide de nouveaux traitements psychiatriques au niveau cĂ©rĂ©bral, il devient impĂ©ratif de mieux comprendre les bases neurales des troubles de lâhumeur et des comportements suicidaires. Notre initiative stratĂ©gique sur la neurobiologie des troubles de lâhumeur et du suicide bĂ©nĂ©ficiera de lâaccĂšs aux Ă©chantillons de tissus cĂ©rĂ©braux bien caractĂ©risĂ©s de la Banque de cerveaux du QuĂ©bec et Ă des ressources technologiques permettant des Ă©tudes dâimagerie de trĂšs haut calibre centrĂ©es sur les dimensions anatomiques des pathologies de lâhumeur et du suicide et, plus important encore, de leurs manifestations communes et spĂ©cifiques.Une autre importante avenue de recherche concerne lâaction des substances sur les idĂ©ations suicidaires. En usant dâapproches neurobiologiques, nous examineront les mĂ©canismes par lesquels les substances accroissent les risques suicidaires.
Nous nous intĂ©resserons aussi Ă la morphologie et Ă la connectivitĂ© des cellules cĂ©rĂ©brales au niveau anatomique en recourant, sur des sujets vivants, Ă des Ă©tudes dâimagerie cĂ©rĂ©brale par rĂ©sonance magnĂ©tique fonctionnelle (fMRI). Dâautres Ă©tudes seront consacrĂ©es aux biomarqueurs molĂ©culaires des pathologies de lâhumeur (la dĂ©pression) sur des modĂšles animaux.