Plateforme Banque de cerveaux Douglas – Bell Canada

La Banque de cerveaux Douglas – Bell Canada (BCDBC), hébergée par l’Institut universitaire en santé mentale Douglas, est devenue l’une des banques de cerveaux les plus importantes au monde.  Fondée en 1980, elle contient et gère plus de 3000 cerveaux, ainsi qu’une base de données relationnelle contenant des données démographiques, cliniques et l’historique développementale des donneurs.  La banque est une des rares en Amérique de Nord qui collecte des cerveaux de personnes souffrant de désordres neurodégénératifs comme la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer et d’autres démences, ainsi que des désordres mentaux incluant la schizophrénie, la dépression majeure, le trouble bipolaire, l’abus de substance, obtenus de personnes qui sont décédées par suicide ou non.

La Banque de cerveaux Douglas – Bell Canada est reconnue internationalement, et reçoit donc des demandes de plusieurs neuroscientifiques du Canada et de l’étranger.  Les demandes proviennent de laboratoires de pointe qui étudient des processus neurobiologiques aussi divers que l’expression normale des gènes dans le cerveau, les changements histologiques associés au anévrismes cérébraux, les processus épigénétiques associés à l’abus chronique de cocaïne, et la neurobiologie de l’adversité précoce, pour n’en nommer que quelques uns.  Des échantillons provenant de la  BCDBC ont été essentiels dans plusieurs grandes découvertes qui ont été publiés dans des journaux scientifiques de grand impact, comme Nature, Nature Medecine et Nature Neuroscience, entre autres.

Grâce à une collaboration de longue date avec le Bureau du coroner du Québec, la Banque a accès à des cerveaux de personnes décédées par suicide ou décédées subitement soit lors d’un accident, d’un infarctus du myocarde, d’un acte criminel, etc., et qui n’ont pas fait l’objet d’une intervention médicale. Les tissus sont recueillis après autorisation des proches. Subséquemment, environ quatre mois après le décès, les membres de la famille sont contactés pour une série d’entrevues appelées autopsies psychologiques. Ces entrevues structurées de deux répondants, d’une durée moyenne de 8 heures, fournissent des renseignements fiables, valides et pertinents sur les caractéristiques développementales et les diagnostics psychiatriques de la personne décédée. Conjuguées aux dossiers médicaux, toxicologiques et autres sources d’information appropriées, elles constituent une mine d’informations contextuelles permettant la caractérisation des tissus cérébraux et l’analyse des mécanismes impliqués dans le suicide et les troubles de l’humeur.

Au fil des ans, la Banque a fourni des échantillons de grande qualité aux chercheurs en santé mentale et en neurosciences des niveaux local, national et international. Au cours de 5 dernières années, environ 1 000 échantillons cérébraux ont été distribués annuellement à la communauté scientifique. Ce qui illustre l’importance de la Banque pour l’avancement de la recherche sur le suicide et les troubles psychiatriques.

Preuve de son importance pour la recherche en santé mentale et sur le suicide, le Fonds de la recherche Québec – Santé (FRQS) soutient financièrement les opérations de la Banque depuis de nombreuses années. En 2012, cette importance était à nouveau confirmée par une généreuse contribution de Bell Canada pour le rehaussement de l’infrastructure physique de la Banque. Puis, notre Réseau a contribué à l’obtention d’une subvention majeure du Gouvernement du Québec, via le Ministère du Développement Économique, de l’Innovation et de l’Exportation, pour l’acquisition d’équipement de pointe pour la conservation et le traitement des spécimens. Notre Réseau est fier de cette ressource unique et inestimable.

Dans sa gestion de la Plateforme Banque de cerveaux Douglas – Bell Canada, le Réseau priorise les requêtes relatives à la recherche sur le suicide, aux troubles de l’humeur et à leurs interactions avec les troubles de consommation de substances. Tout chercheur intéressé doit singer une entente formelle de transfert de spécimens et fournir tous les documents nécessaires, incluant une autorisation officielle de son projet par le comité scientifique et/ou éthique de son établissement, tel que requis par le Comité d’éthique responsable des activités de la Banque de cerveaux Douglas – Bell Canada.

Voir une vidéo au sujet de la Banque de cerveaux sur le site de La Presse

Visitez le site de la banque de cerveaux Douglas Bell Canada pour plus d’information.